Et la baguette sous l'bras !

Que d'aventures pour pouvoir arriver enfin ici! Être stand by quand on a deux grosses valises dans l'avion, ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus plaisant! Tout d'abord, il faut dire que ne pas faire un vol de justesse peut être très décevant surtout dans une situation aussi stressante que de partir très loin pour plus qu'un mois. Un monsieur très gentil qui travaillait chez Air Canada utilisait son privilège pour la première fois depuis ses 50 années de service. Il était déjà papy de deux jeunes beaux enfants que j'ai pu voir en photo, car oui, je me suis fait un ami d'un soixantaine d'années hihi! Nous avions les dernières places pour le vol qui quittait Montréal à 17h55, mais finalement le couple qui avait ces places à la base s'est présenté alors que nous avions pris place dans la grosse bête de fer. Nous sommes donc sortit de l'avion penauds et un peu décontenancés. On nous a donc mis sur le vol suivant. Nous avons mangés des sushis ensemble, que le monsieur m'a payé, et avons parlés de cinéma, puisque c'était un passionné qui avait à peu près les mêmes goûts que moi!

Nous nous sommes ensuite dirigés à notre porte d'embarquement, puis nous avons eus nos places. Nous étions pas mal loin dans l'avion alors c'était la dernière fois que je le voyais. Mais il m'a souhaiter de beaux voeux pour mon périple, ça m'a regonflé à bloc pour partir heureuse. Ce monsieur n'aura surement pas conscience de son importance dans tout ce aui se passait dans ma tête.

Dans l'avion j'étais assise entre deux Anglaises et devant et derrière il y avait les six autres du groupe! Huit dingues qui prenaient l'avion pour la deuxième fois de leur vie pour visiter Paris. Je n'ais donc pas dormi, j'ai discuté avec elles de tout et de rien, c'était assez animé. Je ne regrette donc pas d'être partie ce jour-là puisque j'ai pu prendre contact avec huit jeunes femmes colorés, dans tous les sens du terme, et avoir pu croiser un gentil homme.

L'arrivée à Rouen se fait progressive. Mon corps y est mais une partit de mon esprit est resté à Montréal. Notre appart étudiant est bien, on commence à bien s'y installer et à le rendre chaleureux. Il manque encore des meubles pour le rangement mais on ne se presse pas trop pour faire des choix économiques. Je fais des sortis chouettes et revois des gens bien, dont Bryan, le frère de Jonathan avec qui je suis installée. Hier nous sommes tous sortis, Bryan Jonathan, leurs amis et moi pour le match de la Fifa Allemagne - Espagne.

Sinon pour le moment le temps passe tranquillement, je m'informe pour prendre un téléphone cellulaire, le premier de toute ma vie. Ouf! Je ne pense pas devenir vite amie avec la technologie et encore moins avec les vendeurs de téléphones qui me prennent pour une lente d'esprit parce que je n'y connais rien aux contrats de cellulaire... Tout cela reste encore drôle par contre!

Le ciel est toujours bleu à Rouen. L'air chaud et le vent frais. Pas une trace de nuages! Votre canicule québécoise arrive ici par contre hihihi! Ne soyez donc pas jaloux de notre petite fraicheur du soir dont on profite bien avant de fondre.

Le beau temps, les terrasses, les Français sympas, je découvre un peu des bières à différentes saveurs qui passent le goût amer, je bois des litres de limonade l'après-midi et j'ai l'impression que malgré les gens qui me sont chers qui sont loin des yeux maintenant, mais si près de mon coeur, je suis à ma place. Je ne me lasse pas de ne pas me faire comprendre toujours avec mon accent et de rire des drôles d'expressions d'ici. C'est l'été, les gens sont heureux, les terrasses sont accueillantes, le ciel est immensément bleu et je me sens chez moi dans ce petit trou de souris (clin d'oeil à la marraine en Suisse).

Ouf! Je vous revient bientôt avec un nouveau message (et surement quelques photos), peut-être moins loin à lire. Félicitation aux courageux! Et je vous souhaite un bon mois de juillet :)


ps: merci pour vos si beaux commentaires, cela me fait grand bien de les lire et je suis toujours autant heureuse de voir que vous êtes présents!