En voiture Simone!

Oui bon. Ce n'est ni Simon ni une voiture, mais l'expression reste là et elle reste quand même sympathique. Alors alors. C'est le grand jour demain. Dehors, il fait nuit, le visa est dans le passeport (avec cette photo très nulle comme toutes mes autres photos officielles), les valises sont terminées, elles attendent sagement de retraverser à nouveau cet océan (puisqu'elles ont déjà visités la Suisse il y a de ça bien longtemps) et le temps passe et s'écoule fébrilement. Je ne sais pas si je suis prête. On me pose cette question presque tous les jours depuis une semaine et j'y ais longuement songé. Je ne sais que répondre et je ne pense pas que je le saurai un jour. Mais c'est la magie de la chose. Parce que la beauté est que je sais simplement que c'est là que je dois aller. Peu importe si je dois être prête à partir demain ou dans un mois. Je dois simplement le faire, pour me respecter. Je ne sais pas ce qu'est être prête à faire ce grand pas en fait (oui c'est un bien grand pas de quelques kilomètres). Je sais simplement que si je m'écoute, que si je prend le temps de n'écouter que moi, je sais que c'est ce qu'il me faut. Certes, j'ai la trouille. J'ai peur et je me sens parfois ridicule pusique je me dis que je devrais être bien plus courageuse. Mais en fait si je ne le fais pas maintenant, c'est plus tard que je le regretterai.

En fait je prend le temps d'écrire beaucoup ce soir, la veille de mon départ, pour vous dire cela. Je me rend compte que dans la vie il ne faut pas attendre d'être prêt et de ne pas avoir peur pour réaliser quelque chose et se réaliser par la suite. Il faut simplement s'écouter, c'est le plus important et c'est ce que je me suis fait répéter toute ma vie. Demain je vais avoir peur, quand l'avion ne touchera plus le sol, peut-être que l'envie d'assomer le pilote et de ramener l'avion à Montréal va me prendre. Mais, parce que je ne sais pas piloter, et parce que je sais que c'est là-bas que je dois être pour la suite, je vais rester bien caler dans mon siège à feuilleter un bouquin ou à regarder le sol s'éloigner par le hublot. Et plus l'avion approchera de la France, plus je me sentirai à ma place, parce que je sais qu'au final, c'est simplement là que je dois être.

Et demain soir je décole. Parce que lorsque je m'écoute, c'est ce qui doit m'arriver, tout simplement.

En fait, je suis prête. Être prête, c'est surement avoir un peu peur, mais c'est savoir aussi qu'au fond de soi, c'est la bonne chose à faire.

ps : Si vous avez un film à voir au cinéma, allez voir Le concert de Radu Mihaileanu, ou un film à louer, prenez, sans hésiter, Los abrazos rotos d'Almodovar. Vous vous régalerez les yeux, le coeur et l'âme, promis-juré-craché.

Je vous souhaite à tous de prendre bien soin de vous et de bien vous amusez. Et je vous remercie encore et mille fois pour les moments passés ensemble avant mon départ!